Loyauté, loyauté, loyauté au grand roi du rap américain. Déjà célèbre pour ses albums DAMN, To pimp a butterfly ou Good kid mAAd City, Kendrick forge son rap de feu dans les consciences. Pullitzer, grammys, awards, les fans en redemandent. Encore faut-il retrouver sa trace. Où est passé Kenny ?
« J’ai la puissance, le poison, la peine et la joie dans mon ADN ». Sur Google, la question « Où est passé Kendrick » offre une multitude de suggestions et articles impatients convoitant le fameux retour. DAMN, son dernier album, avait déjà le goût d’une prise de recul. Le premier morceau « BLOOD. » signe la mort du rappeur. Il discute, sans doute avec lui-même et explique les circonstances de son décès. Une femme, une leçon de vie et PAF, le tir du revolver qui réveille la rue. « Allons nous vivre ou mourir ? » Nous répète le choeur. Le choix du rappeur semble être fait et veut tâter cette sensation pendant le reste de l’album. Il peut même aller jusqu’à s’inventer un autre personnage, le célèbre Kung-Fu Kenny, as du combat japonais à mains nues. Bon, Kendrick a besoin d’être seul, et il le fait bien comprendre. Le tailleur de mots veut se retrouver. Selon les dires de machine à café, il médite tous les jours pour atteindre le paroxysme de son introspection.
Dites au monde
« Plus la baie est noire, plus le jus sera doux ». En 2018, il donne un concert au Reading Festival, plusieurs concerts, apparaît sur quelques plateaux et livre une annonce d’album pour 2019. La dernière info est vite démentie par le label TDE, très proche de Kendrick Lamar qui affirme qu’aucun nouvel album ne sortira dans les prochains mois. Cela s’annonce compliqué de prévoir. Les projets avancent tout de même. En silence, Lamar monte un projet artistique appelé « PGLang ». Cette plateforme hautement créative regroupe tout un tas d’artistes, de langues différentes pour parler bouquins, podcasts et art. Mais en 2020, TDE annonce une sortie « prochaine » du nouvel album. Sortie encore ralentie par la pandémie. En septembre 2020, le rappeur de Compton est aperçu en train de tourner un clip à Los Angeles. Assis en pleine rue, adossé à une cabine téléphonique et les fans s‘enflamment. C’est peut-être le jeu. Il avait toujours su surprendre son public. Au niveau musical, il varie entre hip-hop old school et jazz tradi pour ce qui est de son album « To pimp a butterfly ». En plus de réussir son pari d’allier les deux styles, il INSCRIT dans les charts quelques classiques dont « Alright », hymne du mouvement Black Lives Matter. On l’y voit d’ailleurs dans une de ces manifestations en l’honneur de Georges floyd.
Chaque message
« Alors je promets et je m’aime ». Que pouvons nous espérer du nouvel album ? Du funk et des influences rock surtout. Par contre, si il n’est pas convaincu de son album, Kendrick ne le sortira pas et c’est un fait. Interrogé par Le Mouv, Nicolas Rogès voit en Kendrick Lamar un « psychopathe du travail qui peut bosser sur une chanson pendant 6 mois » et expérimente beaucoup de choses dans le même temps. Il assure également que s’il devait sortir un album, il serait forcément très différent de ce qu’il a pu sortir jusqu’à présent. Est-ce possible ? Il n’a visiblement pas encore fait le tour d’horizon de ses capacités. Une très bonne nouvelle, finalement. L’artiste a encore le feu en lui. A 33 ans, il aurait enregistré l’équivalent de 6 albums selon son ingénieur du son. Tout fait en silence, nous avons l’influence qu’aura son nouvel album, une date (totalement incertaine) annoncée et un Kendrick peut-être différent d’avant. Où est-il donc passé ? Vers la Funk ? Le rock ? Ou toujours dirigé tête baissée par son flegme hip-hop indémodable ? Dans nos souvenirs, son image n’aura pas bougé d’un poil. Pour arrêter de s’impatienter sur l’actualité du rappeur, il suffit d’une chose, fermer l’ordinateur et laisser faire le génie.
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