Turtle White, Lyloow et Saturnz, les lauréates du programme Rappeuses en Liberté étaient présentes cette année au festival Les 3 Éléphants. L'occasion de les rencontrer pour parler de ce dispositif, de leur projet en commun "La Malia" et de leur début dans la musique !
- Hello, comment ça va ?
Lyloow x Turtle White x Saturnz : Ça va !
- Vous allez chanter lors d'un festival où plusieurs styles différents sont présentés. Est-ce que vous avez une pression différente comparée à un festival de rap ?
Saturnz : Pas trop, car j’ai déjà fait des concerts où ce n’était pas que du rap, donc en soi non. Et ça m’arrange un peu, car je chante aussi dans certains de mes sons. Donc en vrai, je ne vois pas trop de différence.
Lyloow : Moi, c’est pareil parce que je fais du rap, mais je mélange beaucoup les styles musicaux. Je suis entre la pop urbaine, la pop, la variété, le rap, donc franchement, je suis hyper happy.
Turtle White : Moi, je suis plutôt rap. En soi, je n’ai pas spécialement peur parce que dans tous les cas, c’est ce que je fais, donc je ne peux pas venir autrement que comme je suis. Donc j’espère que ça passera et qu’ils vont kiffer, mais je pense que oui.
- Quel est votre premier souvenir lié à la musique ?
Saturnz : Moi, je pense que c’est ma première scène, c’est là où j’ai rencontré Turtle d’ailleurs. C’était il y a deux ans au File7. C’était vraiment trop mignon parce qu’il y avait vraiment que ma famille et certaines personnes. Et du coup, je faisais la première partie de l’ancien groupe de Turtle. C’était incroyable, et c’est là où j’ai vraiment compris que c’était ce que je voulais faire tout le temps.
Lyloow : Moi, c’est quand je prenais la guitare de mon frère et que je jouais des chansons aléatoires. C’était nul, mais j’adorais et je savais que c’était ce que je voulais faire plus tard. J’avais 6 ans, je pense.
Turtle White : Moi, ça remonte à loin, j’avais 4-5 ans. Je sais que le week-end, ma mère mettait beaucoup de sons à fond dans la maison. Et je m’amusais à faire les percussions. C’est vraiment mon souvenir le plus lointain par rapport à ça.
- Est-ce que vous étiez déjà toutes prédestinées à faire du rap ?
Lyloow : Moi non, pas que du rap. Je ne me suis jamais mise dans une case. Au début, je chantais beaucoup et le rap n’existait pas dans ma vie. Et mon frère m’a fait découvrir Diam's et c’est là où j’ai accroché au délire. J’ai trop kiffé ! Et du coup, j’ai décidé de mêler les deux, et après, ça a donné mes sons.
Saturnz : Je n’ai pas trop de souvenir de ça. Mais je sais qu’au début, je chantais et je faisais des petites parodies de musique. Et arrivée au collège, c’est là où j’ai vraiment commencé à mettre mes sons sur des instrus et à plus rapper. Du coup, c’est un peu comme toi, c'est Diam's qui m’a vraiment donné envie de faire du rap. Et pour l’anecdote, c’est Mika qui m’a donné envie de faire de la musique. Quand j’étais petite, on a fait un spectacle de fin d’année en CE2 sur la chanson "Elle me dit". On s’était mis en scène et franchement, j’ai trop kiffé ! C’est là où j’ai su aussi que je ne voulais pas travailler dans un bureau, mais juste m’éclater et faire de la musique.
Turtle White : Moi aussi, j’ai eu une période Mika.
Saturnz : Toi aussi ?!
Turtle White : Moi, les premiers sons qu’on s’amusait à faire avec mes copines au collège, ça ressemblait plus à du zouk. C’était notre période zouk, on écrivait des textes où on parlait de relations etc. Et vraiment, moi le rap, j’ai commencé à en faire très tard en 2018. Et avant ça, je n’écoutais pas forcément du rap. J’ai grandi beaucoup avec la culture créole : le compas, le dancehall, le reggae, le ragga, j’étais plus dans ça. Et le rap, c’est vraiment arrivé assez tard finalement.
- Vous êtes les lauréates du programme Rappeuses en Liberté, pouvez-vous m’en parler ?
Saturnz : Du coup, Rappeuses en Liberté, c’est un dispositif d’accompagnement d’artistes féminines qui nous permet en fait d’avoir un certain suivi professionnel. Du coup, on part d’une personne qui peut rapper dans sa chambre et ne pas faire de concert, à être là aujourd’hui aux 3 Éléphants. Et aussi, ça permet d’avoir une visibilité médiatique, de faire des clips, des sons, et c’est un dispositif qui aide à propulser les rappeuses. C’est aussi une grande famille, c’est génial !
- Vous le referiez x1000 ?
Lyloow : Oui !
Saturnz : Carrément.
Turtle White : x10 000.
- Et avoir Chilla comme marraine, ça vous a fait quoi ? Elle est comment ?
Saturnz : C’est quelque chose !
Turtle : J’ai beaucoup apprécié sa personnalité. C’est quelqu’un de tellement simple, tellement vraie et sincère. Franchement, c’est un amour !
- Elle vous a bien accompagnées ?
Saturnz : Oui, elle était là même pour la journée studio.
Lyloow : Pour le son à 10, elle était là toute la journée avec nous.
Saturnz : Pareil quand on a fait la Boule Noire avec elle, quelques jours avant, elle était là avec nous pour nous coacher un peu sur nos déplacements etc. Franchement, elle nous a vachement aidées.
- Est-ce que vous êtes encore en contact avec les autres femmes qui participaient aussi à ce programme ?
Lyloow : Oui !
Turtle White : Bien sûr !
Saturnz : On est restées potes donc c’est cool !
- Vous avez co-écrit "La Malia" qui est sorti en février, comment s’est passé le processus de création de ce son ?
Saturnz : On pourrait croire que c’est dur de faire un son à 3 mais on a vraiment une très bonne cohésion. On l’a fait très rapidement, on a fait nos couplets, on a choisi un thème. Avec "La Malia", en fait, on a inventé un mot pour dire la musique donc "La Malia" ça veut dire musique. On a décidé d’écrire un peu sur ce que "La Malia" a apporté à notre vie. Il y a toute une direction artistique par rapport à ça et après le refrain, pareil, on l’a eu en même temps. On avait chacune une idée et quand on s’est regroupées, on a vu qu’on avait à peu près la même chose.
Turtle White : Ça a été super fluide. Au final, avec le recul, je me dis que c’est pas tout le temps comme cela.
Lyloow : On a tout de suite été en accord en fait, c’est ça qui est bien !
- Vous avez pris combien de temps ?
Lyloow : Moi honnêtement je l’ai écrit la veille parce que je n’arrivais pas.
Saturnz : Aussi quelques jours avant.
Turtle White : On l’a fini sur le moment.
Saturnz : Le refrain, on l’a fini au studio. On avait tout posé le premier jour et le deuxième jour, fallait juste bien poser le refrain.
Turtle White : On l’a fait finalement en deux jours.
- Est-ce que vous avez d’autres projets en commun qui vont sortir ?
Lyloow x Turtle White x Saturnz : On ne dit pas !
- C’est quoi votre plus grand rêve dans vos carrières musicales ?
Lyloow : Moi, c’est remplir Bercy honnêtement, ça serait mon rêve ultime.
Saturnz : Moi, ça serait d’arriver à un niveau où je peux vivre de ma musique et avoir mon propre public. Pouvoir faire des scènes comme Bercy ou même des petites salles où il y a vraiment des personnes qui me connaissent.
Turtle White : Moi, pareil, vraiment vivre de mon art, mais après le gros flex ça serait de faire une tournée des stades.
Lyloow : Ah oui, de fou !
Turtle White : Faire une tournée des stades, c’est que ça y est, on est là !
Crédit photo : Anagkazo
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