Pardonnez ma longue absence mais j'ai été prise par les études - je n'ai donc pas pu voir autant de films que je le souhaitais. Mais au programme ce mois-ci : un film en demi-teinte, le dernier Bong Joon-Ho et le premier Enya Barroux !
CHIEN DE LA CASSE
Synopsis : Dog et Mirales sont deux amis d’enfance vivant dans un petit village du sud de la France et dont la majeure partie de leurs journées est consacrée à traîner dans les rues. Lors de l’arrivée d’Elsa, avec qui Dog va vivre une histoire d’amour, leur amitié est mise à mal car Mirales est rongé par la jalousie…
Mon avis : Si vous voulez voir un voyou qui lit du Montaigne, vous êtes au bon endroit (#voyoumaislittéraire). Trève de plaisanterie, c’est en demi-teinte que j’ai apprécié le film qui a révélé Raphaël Quenard. Si ce dernier a su donner l’allure parfaite à ce personnage complexe qu’il incarne, j’ai cependant eu du mal avec l’intrigue que j’ai trouvé inachevée. Le film aborde la question d’une amitié masculine presque fusionnelle et assez malsaine d’une façon assez abrupte, les choses sont dites naturellement et les vrais problèmes de cette dernière sont fréquemment soulevés. En revanche, rien n’est jamais réglé intégralement et le film reste donc enfermé dans une certaine linéarité des choses et des êtres. Peut-être est-ce justement un choix de la part du réalisateur pour exprimer l’enfermement amical de Dog et Mirales, mais j’ai eu une petite pointe de déception quant à cet état léthargique. Tout de même ! Je suis ravie d’avoir enfin pu découvrir ce film qui me tentait depuis tant de temps, et je trouve que cela reste un film à voir pour les amoureux du cinéma français.
Ma note : 2,5/5
Vu : sur Netflix
MICKEY 17
Synopsis : Pour Mickey 17, mourir est une habitude. Envoyé dans l’espace pour une expédition humaine visant à coloniser la planète glacée, son rôle consiste à se réincarner chaque fois qu’il meurt, tout en conservant les souvenirs de sa vie d’avant. Mais lorsqu’une erreur surgit, il comprend peu à peu le vrai but de sa mission et tente d’y faire face.
Mon avis : Si j’avais adoré la quasi totalité de Parasite, j’ai eu un peu plus de mal avec Mickey 17. Comme pour le précédent film de Bong Joon-Ho, je n’ai pas compris le choix de cette fin - un peu trop « facile » à mon goût. Je n’ai pas réussi à saisir complètement les enjeux du film, et s’il y a quelques passages haletants par moment, j’ai trouvé l’ensemble assez plat et fade à mon sens. J’aurais aimé que l’intrigue soit puisée en profondeur, qu’on joue sur la psychologie des personnages, que les conséquences soient plus dévastatrices. Satire politique, le film contient néanmoins de nombreuses références actuelles, ne serait-ce que par le choix de mettre en avant le 17ème Mickey : selon mes quelques recherches, il s’agit d’une référence à 2017, année de bascule politique avec l’arrivée de Trump au pouvoir. C’est bien ce côté critique sociale que j’aime néanmoins chez ce réalisateur, bien qu’il y ait toujours ce je-ne-sais-quoi qui manque à ses films pour en faire de vrais chefs-d’oeuvres. +1 cependant pour notre cher Robert Pattinson en mode "bad-boy"
Ma note : 2.5/5
Vu : au cinéma
ON IRA
Synopsis : Marie a 80 ans et elle veut mourir. Son plan ? Partir en Suisse pour mourir grâce au suicide assisté. Malheureusement, la seule personne au courant de son geste prochain est son auxiliaire de vie, Rudy, car elle ne peut en parler à son fils et sa petite-fille, la seule famille qui lui reste. C’est donc dans le plus grand des secrets qu’elle se lance sur la route avec eux, dans un road-trip qui promet de grands moments d’émotion.
Mon avis : Et de l’émotion, il y en a eu. Avant d’évoquer les larmes qui ont inondé mon visage pendant près d’une heure, laissez-moi vous parler de ce que j’ai adoré dans ce film. Tout d’abord, ce dernier soulève de réelles problématiques sociales : faut-il légaliser le suicide assisté en France aux personnes malades ? Est-ce une déshumanisation de l’être ou au contraire, donner le choix permet-il de faire preuve d’une plus grande humanité ? Toutes ces questions sont sous-jacentes et fondent l’arrière-plan du film, ce sont des interrogations qui viennent naturellement à la tête du spectateur sans qu’elles soient véritablement forcées par l’intrigue, et c’est ça que j’ai aimé. La représentation des peurs et volontés des personnes âgées, celles de son entourage mais aussi celles des adolescentes font la force de ce film qui les aborde finement et presque avec désinvolture.
Avec des airs de Little Miss Sunshine, les quatre personnages nous emmènent vers la mort dans un road-trip paradoxalement des plus vivants. On rit avec eux, on angoisse avec eux, on pleure avec eux. Face à cette histoire de vie, on ne peut être indifférent et les larmes abondent avant même que l’on y prête attention. Je pense sincèrement à réfléchir plus longuement aux films que je décide d’aller voir au cinéma parce qu’à ce rythme-là, il n’y aura bientôt plus une seule larme dans mon corps.
Ma note : 4/5
Vu : au cinéma
Le mot de la fin
Si vous êtes intéressés par ce que je regarde (puisque je ne peux malheureusement pas parler de tout ici), je vous laisse avec mon pseudo sur letterboxd : clocs
N'hésitez pas à partager vos avis également et/ou vos derniers coups de coeur, c'est toujours chouette de découvrir de nouveaux films ;)
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