Pour la Saint-Valentin, un peu de douceur musicale ! Lakna est une chanteuse et étoile montante de la scène suisse. Elle sort vendredi son troisième EP nommé "(UTC-0)". Nous avons eu la chance de la rencontrer lors de sa scène parisienne en janvier dernier au Mazette.
- Hello Lakna comment ça va ?
Ça va bien !
- C'est ta première date parisienne ce soir, ça te fait quoi ?
Sincèrement, je pensais que ma première date parisienne allait vraiment être dans un coin de café. Je suis trop contente d'avoir pu ramener tout le monde, mes musiciens, etc.
- Tu sais combien de personnes sont attendues ?
Plus de 200. Donc ça va, c’est cool !
- Tu es suisse, est-ce qu'il y a une différence entre le public suisse et français ?
Je sens quand même qu'en France, il y a un intérêt peut-être plus global pour la culture. Il y a plus de diggers, de personnes qui vont vouloir rechercher qui est la nouvelle tête. Tandis qu'en Suisse, on va nous dire qui est la nouvelle tête et après c’est bon, on va suivre.
- Quels sont les autres pays où tu aimerais aller pour faire des concerts ?
La Belgique, je kifferais trop. Après là, j’ai joué au Burkina Faso il y a deux semaines et c’était trop cool. Et puis toute l’Afrique francophone, le Canada aussi… Toute la francophonie quoi !
- Le Burkina Faso, tu as des origines burkinabè, ça t’a fait quoi de chanter là-bas ?
C’était trop bien, parce que j’ai repris tous mes sons avec des musiciens de là-bas. On a tout retravaillé. Il y a le maire qui est venu. C’était vraiment un honneur pour moi. Ça faisait validation, parce qu’en plus je suis métisse donc tu ne te sens pas tout le temps validé par tes deux côtés. Mais là ça faisait vraiment, « c’est notre fille on va venir la soutenir ».
- Tu as signé avec Marie-Agnès Ama Opoku en avril dernier, est-ce que votre collaboration se passe bien ?
Oui, de ouf ! En plus, travailler avec une femme qui est métisse comme moi, c’est trop bien. Sauf quand on arrive, jamais personne c’est qui est la star à cause de l’afro ! Mais ça se développe bien, pour l’instant je suis contente de l’accueil français en tout cas.
- Quelles portes cela t’a ouvert ?
Ça m’a ouvert plus de professionnalisation. On avait déjà des structures qui sont très professionnelles, mais en Suisse, il y a quand même un développement qui est plus bas au niveau des labels. La France amène ça.
- Tu préfères plus aller en studio ou sur scène ?
Sur scène. Tu verras ce soir, je préfère la scène. C’est le centre de pourquoi je fais de la musique. Le studio c’est bien mais la musique c’est vraiment des vibrations pour partager avec les musiciens et le public. C’est la concrétisation d’un travail.
- Quels sont tes inspirations au quotidien pour créer ?
Il y a plein de styles de musique qui m’inspirent. Je dis souvent Fatoumata Diawara, c’est une chanteuse malienne et j’ai fait sa première partie il y a deux mois. Sinon Ichon, j’aime beaucoup. Disiz, j’aime trop. Un petit peu de rap français et même de la pop française. Charlotte Cardin, j'aime bien. J’ai pas vraiment quelqu’un où j’ai fangirlé pendant des siècles dessus. C’est par moment.
- Et à l’extérieur ?
C’est ma famille car on est une famille de musiciens. Mon père est un musicien traditionnel burkinabè donc j’ai toujours baigné là-dedans en fait. Quand tu es enfant et que tu as des élans artistiques, si tu as des parents qui ne te les coupent pas, tu finis souvent dans une voie comme ça.
- Tu as sorti dernièrement "Sans Écran" en feat avec Malcolm, est-ce que tu es contente du retour ?
Oui, franchement j’ai eu plein de bons retours. Le son il est cool, je suis contente de l’avoir sorti en hiver pour que ça amène un petit peu de peps.
- Comment est venu ce feat entre vous deux ?
C’est lui qui m’a écrit parce qu’il avait vu un de mes sons "Tsunami" et il m’a dit : « Ah c’est trop bien ! ». Moi, j’avais entendu parler de lui donc j'ai envoyé : « Je viens à Marseille et on fait un son ! ». Et du coup on a fait ça.
- Vous avez fait aussi un clip, comment s’est passé sa création ?
En fait, tout le prochain EP est centralisé autour du métissage. Je voulais nous représenter, nous deux personnes afro descendantes, dans un paysage qu’on n’a pas l’habitude de nous voir. Donc je voulais vraiment qu’on se sape et qu’on soit dans la plus haute montagne Suisse où en général, tu nous vois pas quoi !
- Ce nouvel EP sort prochainement, raconte-nous un peu !
Cet EP va s’appeler "(UTC-0)", c’est le fuseau horaire du Burkina Faso. Et après je vais faire un deuxième EP qui répondra et là ça sera "(GMT+1)", le fuseau horaire de la Suisse. "(UTC-0)" sort le 16 février. Et "(GMT+1)" sortira plus loin mais il va répondre, ça sera l’inverse en fait.
- Comment ça ?
Là j’ai voulu partir sur des sonorités beaucoup plus organiques, soul, des textes plus calmes, etc. Et après je vais revenir dans le deuxième à quelque chose qui est plus club.
- Tu as d’autres clips en cours de préparation ?
J’en ai. Je les fais toujours avec Lucas Perrin. Je travaille toujours avec la même personne pour l’image car pour moi c’est hyper important d’avoir une lignée en édito. En plus, c’est devenu mon meilleur ami donc on est vraiment sur la même longuer d'ondes. L’EP sort complètement le 16 février et il y a une addition qui va sortir avec un visuel un mois plus tard.
- C’est quoi ton plus grand rêve dans ta carrière musicale ?
J’aimerais être devant une foule de 1000 personnes qui connaissent chaque mot de chaque son. J’aimerais vraiment avoir la sensation qu’on connaît et qu’on a vraiment écouté. J’ai fait des trucs où il y a plein de gens et c’est trop bien. Mais ça sera encore mieux quand il y aura plein de gens qui me connaissent !
N'oubliez pas d'aller streamer ce vendredi le nouvel EP de Lakna "(UTC-0)", et restez à l'affût sur son Instagram @itslordlakna de ses prochains concerts !
Crédit photo : Tony Altermatt
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