C’est la deuxième fois où, assistant à un concert, j'oublie être en festival tant l'artiste me paraît être chez lui.
Je pense que vous voyez ce que je veux dire, la différence entre concert personnel et festival est souvent palpable, on n'est pas aussi à l’aise, pas aussi « chez soi », pas uniquement avec « les siens ».
Mais ce soir, Barbara Pravi a commencé le concert en disant « Comme je voyage beaucoup, que je chante dans des villes différentes à chaque fois, j’aime me dire que pour un soir, c’est ma maison. Bienvenue chez moi, ici c’est ma maison »
Et c’est réel, j’ai ressenti,
l’intimité, l’amour, la douceur, les récits, les confessions, le contact si chaleureux, les sourires et les paroles : c’était la maison.
J’ai aimé la finesse avec laquelle Barbara Pravi est arrivée, d’abord avec la voix, puis avec le corps.
Et comment ne pas mentionner son entrée.
Entrer sur « Voilà », être saisie immédiatement, chanter et pleurer, sans savoir quel sentiment est arrivé en premier.
Et que faire d’autre ? La regarder, l’écouter, parler d’elle, à nos amours, à nos amis, et à vous, inévitablement.
Ce concert, je l’ai aimé parce que j’ai été surprise à chaque chanson. J’ai aimé voir ses changements de tenues inattendus (surtout en festival), troquer sa robe noire à paillettes contre un costume pour chanter fièrement « j’ai un joli costume » dans exister. Qu’est-ce que c’est beau d’exister autant.
Barbara Pravi c’était aussi voir une scénographie qui suivait ses mouvements, ses couleurs et ses dires.
C’était bienveillance et amour immense, envers ses musicien•nes, sa manière de les introduire, de les laisser être, aussi grands musicien•nes qu’elle est grande chanteuse.
Sans oublier l’amour de la musique, et des collègues, le fait de penser à mentionner Emma Peters qui venait de chanter, et Michel Polnareff qui allait venir juste ensuite.
J’ai aimé ces détails, ces insignifiances qui ce soir étaient tellement grandes à mes yeux. Tout cet amour qui vivait, même dans les colères et les revendications que je partageais à coeur ouvert.
Enfin, parce qu’il faut bien se quitter (même si j’aimerais que ce concert dure encore au moment où j’écris) je ne peux pas ne pas dire que sur ces paroles « Ne partez pas, j'vous en supplie, restez longtemps » les larmes ont coulées, puisque comment partir ?
Comment partir
quand la musique est autant.
Quand elle est colères, revendications, espoirs, amours et tendresses.
Barbara, un immense merci.
Crédit Photo : Lisaboostani
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