Culture

Rencontre avec Niki Black

Publié le

Aujourd'hui est sorti The Dream Session, le nouvel EP acoustique et tout doux de la fabuleuse Niki Black. A cette occasion, nous avons pu nous entretenir avec Niki, parler de cet EP, mais aussi de son parcours, de ses influences et de ses projets futurs. On vous propose donc de partir à la rencontre d'une artiste qui n'a pas fini de vous surprendre...

Version anglaise un peu plus bas / English version below

 

Joly Môme : Hello Niki, comment est-ce que tu vas ?  
 
Niki Black : Ça va, je suis heureuse ! 
 
Joly Môme : En France, le public t’as connu parce que tu as participé à The Voice France, mais j’imagine que tu as fait tout plein de choses avant ça. Alors j’aimerais savoir, quel est ton premier souvenir de la présence de la musique dans ta vie ?  
 
Niki Black : Ouh... Ma grand-mère m'a acheté un piano quand j'avais quatre ans. J'ai commencé à jouer du piano quand j'avais quatre ans. C'est mon premier souvenir, mais j'ai des vidéos de moi bébé au piano. C'est ça mon premier souvenir, jouer du piano quand j'étais enfant et... adorer ça ! Je me fracassais sur le piano, je voulais jouer ! 
 
Joly Môme : Est-ce que la musique était quelque chose d’important dans ta famille ? 
 
Niki Black : En fait, je pense qu'ils ont juste pensé que c'était joli d'avoir un piano dans la maison. Personne ne jouait, personne n'a jamais joué de la musique ou fait quoi que ce soit. J'ai découvert que l'arrière grand-père de mon père en Russie chantait à la synagogue, mais c'est tout (rires).   
 
Joly Môme : Et est-ce que tes parents t’ont transmis des références qui t’influencent dans ta musique ? 
 
Niki Black : Bien sûr, oui. A 1000%. Ma mère vient d'Iran, donc j'ai aussi, comme le disent les Français, "l'oreille orientale", qui a beaucoup influencé ce que je suis, et mon amour pour le dramatisme, la musicalité et l'émotion ; et mon père est de Chicago donc il m'a toujours fait écouter des artistes comme Luther Vandross en grandissant, et tous ces artistes de blues et de soul américains avec lesquels il a grandi. 
 
Joly Môme : Aujourd’hui, qui sont les artistes qui t’inspirent le plus ?  
 
Niki Black : Qui sont morts ou vivants ?  
 
Joly Môme : Les deux  
 
Niki Black : Mon idole c'est Freddie Mercury. Mes autres idoles sont Nina Simone, Jeff Buckley, Édith Piaf et... oui, ce sont les quatre principales. Aujourd'hui, tous ces gens sont morts et ce sont toujours eux que j'écoute beaucoup. Mais j'aime vraiment Paolo Nutini, Harry Styles, Adele, Amy Winehouse... Bon, ok, elle est morte aussi... Je veux dire que tous les "grands" semblent être partis, mais ça c'est ma liste d'inspiration. Oh et Leonard Cohen aussi !  
 
Joly Môme : Par rapport à tes projets précédent qui tendait vers l’electro-pop, celui-ci est beaucoup plus acoustique. Est-ce qu’il y a une raison à ça ? 
 
Niki Black : Exactement, cet EP est très acoustique. Moi, le piano et la harpe et quelques synthés, mais c'est le projet, parce je pense que lorsque j'ai fait The Voice France, j'ai montré ce côté de moi, qui est mon côté très pur, juste moi et mon piano. J'ai joué toutes ces chansons dans cette émission de télévision, et je voulais honorer cette partie de moi. Mais le prochain album sera complètement différent, il est influencé par Tina Turner et les années 80, les synthés électroniques, donc même si celui-ci est très acoustique, c'était juste une session rêvée. C'était le moment présent, et on va passer à quelque chose de très différent.  
 
Joly Môme : Petite question par rapport à cet EP, pourquoi est-ce que la harpe est présente sur chacun des morceaux ?  
 
Niki Black : Cet EP parle de l'amour comme d'un rêve, et de l'état onirique de la réalité et de l'amour. Quand je pense aux rêves, l'instrument qui me vient à l'esprit, c'est la harpe. Je pense que c'est vraiment l'instrument le plus magique, et qu'il vous téléporte ailleurs, donc il était très important pour moi de mettre cela dans ma musique.  
 
Joly Môme : Lorsque tu parlais de tes influences, tu as cité le nom de Jeff Buckley, et je trouve justement que ton single My Little dreamer nous fait penser à lui des les premiers accords.  
 
Niki Black : Quoi ? Wow, merci ! 
 
Joly Môme : De rien, c’est vrai ! Est que tu te sers de ces influences lorsque tu composes tes chansons ?  

Niki Black : Ce titre là, oui, particulièrement. Nina Simone ça a été une grande influence pour moi. Et Jeff Buckley aussi. Je dis même dans mes paroles "drunk on your lilac wine", qui est une référence directe à Nina et Jeff. Donc oui, c'était une influence directe et j'ai senti que lorsque je les écrivais, je me connectais avec eux, là-haut, avec eux. C'était une expérience très bizarre. C'était comme si je coécrivais avec leur esprit. 
 
Joly Môme : Tu as un titre en français sur ton EP que tu as co-écrit et co-composé avec Max Sokolinski. Comment en êtes-vous venus à collaborer ?  
 
Niki Black : C'est une histoire drôle. Je l'ai vu il y a quelques jours, on parlait de notre rencontre et il a dit qu'il ne faut "jamais sous-estimer le pouvoir de la fête". C'est vrai (rires). Ne sous-estimez jamais qui vous allez rencontrer quand vous sortez. Même dans un club. D'ailleurs, mes parents se sont rencontrés dans un club, c'est magique. Il peut se passer des choses géniales en boite, mais aussi des choses horribles, alors faites attention ! Mais je cherchais quelqu'un avec qui écrire une chanson en français, parce qu'en fait, j'ai été retenue pour l'Eurovision France, même je n'ai finalement pas participé à l'émission, mais j'ai écrit cette chanson pour l'Eurovision et je me suis dit : "Je ne sais pas avec qui écrire ça. J'ai besoin d'un auteur cool." Je suis allée en boite, un de ces clubs chics, et j'ai vu Max, marchant avec un long manteau de cuir et ses cheveux, et j'ai su, j'ai su. Je savais juste que j'avais une forte intuition. Je savais juste ça. Cet homme n'était pas seulement un musicien, mais il allait écrire cette chanson avec moi. Je lui ai dit "j'ai besoin d'écrire une chanson avec toi, je sais que tu es un musicien, je le vois" et il a dit oui, "viens demain ! Tu es de Los Angeles, d'habitude les gens de Los Angeles annulent", mais j'ai dit "non, on va le faire" et le jour suivant on a écrit la chanson. C'est tout, c'est simple. On a écrit la chanson un jour, en quelques heures.  
 
Joly Môme : Cet EP, tu l’as réalisé avec une équipe française. Est-ce que tu aimerais continuer avec eux pour tes projets futurs ? 
 
Niki Black : Oui, bien sûr. Mark était un producteur incroyable, je lui ferais vraiment confiance. Alexandra est harpiste, mais je ne sais pas s'il y aura de la harpe sur mon prochain projet, parce que ça va être très différent, et Max... Allez, bien sûr qu'il va être là. Si j'écris plus de chansons en français, j'aimerais beaucoup le faire avec lui aussi. 
  
Joly Môme : Donc tu aimerais continuer à faire de la musique en France ?  
 
Niki Black : Oui, absolument ! 
 
Joly Môme : Et pourquoi la France ? 
 
Niki Black : Je ne sais pas... Je crois qu'ici vous dites qu'il y a une "bonne étoile", non ? Je pense que la mienne est à Paris, donc tout s'est passé ici pour moi. Je suis devenue quelqu'un d'autre ici. Mes rêves se sont réalisés, je sais que c'est très banal de dire ça, mais c'était comme une alchimie... Ça a juste changé ma vie. Je ne pense pas pouvoir partir... Sauf si c'est pour faire des allers-retours à Londres peut-être (rires). Et il faut que je travaille mon français ! 
 
Joly Môme : Si tu revoyais la jeune fille que tu étais et qui jouait sur le piano que lui avait offert sa grand-mère, qu’est-ce que tu lui donnerais comme conseil ? 
 
Niki Black : Ne prends pas de drogues (rires), ne le fait pas. Non, je lui dirais d'être une bonne fille, de rentrer chez elle si elle est fatiguée et d'écrire plus... Tiens, tu sais ce que je n'ai pas fait ? Quand tu es jeune, tu penses que tu vas te souvenir de toutes les chansons que tu as écrites, et j'aurais aimé les enregistrer et les organiser, c'est ça que je lui dirais de faire. Parce que je composais déjà à cinq ans. Écris tout ce que tu fais, enregistre-le, filme-le, écris-le. J'aurais aimé le faire. C'est mon conseil. Enfin les deux. C'était deux bons conseils ! (rires) 


English version

 

Today was released The Dream Session, the new acoustic and soft EP of the fabulous Niki Black. On this occasion, we had the opportunity to talk with Niki about this EP, but also about her career and her future projects. Meeting with an artist who has not finished surprising you...
 
 
Joly Môme : Hello Niki ! How are you ?  
 
Niki Black : I’m good, I’m happy ! 
 
Joly Môme : In France, the public has known you because you participated in The Voice France, but I imagine that you have done many things before that. So I would like to know what is your first memory of the presence of music in your life ? 
 
Niki Black : Ouh... My grandmother bought me a piano when I was four. I started playing piano when I was four years old. It's my first memory, but I I have videos of me as a baby on the piano. Yeah, that's my first memory, playing piano when I was a child and... loving it ! Like smashing on the piano, wanting to play. 
 
Joly Môme : Was music something important in your family ? 

Niki Black : Actually, I think they just thought the piano was pretty to have in the house. No one played, no one has ever played music or done anything. I found out my dad's great grandpa in Russia was uh, singing in the synagogue, but that's it (laughs). This is very interesting ! 
 
Joly Môme : And did your parents give you references that influence your music ?  
 
Niki Black : Of course yes. Completely 1000%. My mom is from Iran, so I have as the French say the “oriental ear” as well, which very much influenced who I am, and my love for dramatism and musicality and emotion ; and my dad is from Chicago and he always played me artists like Luther Vandross growing up and these American Blues and soul artists that he grew up with in Chicago. 
 
Joly Môme : Today, who are the artists who inspire you the most ?   
 
Niki Black : Who are alive or dead ? 
 
Joly Môme : Both 
 
Niki Black : Okay, so my idol is Freddie Mercury. My other idols are Nina Simone, Jeff Buckley, Édith Piaf and... yeah, these are my top four. Today, all of these people are dead and who I listen to now is still them. But I really love Paolo Nutini, Harry Styles, Adele, Amy Winehouse... Okay, she's also dead... I mean all the great ones seem to have gone, but yeah, that's my inspirational list. Oh and Leonard Cohen ! 
 
Joly Môme : Compared to your previous projects which were electro-pop, this one is much more acoustic. Is there a reason for that ? 
 
Niki Black : This EP is, exactly, it's very acoustic. Me and the piano and the harp and some synths, but this is the plan. Because I think after The Voice France, I showed this side of me, which is the very pure side of me, just me and the piano. I played all those songs on this TV show, and I wanted to honor that side of me. But the next album is going to be completely different, and it is influenced by Tina Turner and the 80s, and synths electronic, so even though this one is very acoustic, it was just a dream session. It was just this moment and we're going to move on to something very different. 
 
Joly Môme : For this EP, why is the harp present on each track ? 
 
Niki Black : So this album was about love being a dream, and the dreamlike state of reality and love. When I thought about dreams, the one instrument that comes to my mind is the harp. I think it's really the most magical instrument, and it teleports you somewhere else, so it was very important for me to put this into the music. 
 
Joly Môme : When you were talking about your influences, you mentioned Jeff Buckley's name, and I think that your single My Little dreamer reminds us of him from the first chords...
 
Niki Black : Oh wow, thank you !  
 
Joly Môme : That’s true ! Do you use these influences when you compose your songs ?   

Niki Black : This one yes. This one especially. Nina Simone it was a big influence for me. And Jeff Buckley. I even say in my lyric “drunk on your lilac wine”, which is a direct reference to Nina and Jeff. So yes, it was a direct influence and I I felt when I was writing them, I was connecting with them, up there like their spirit. It was a very weird experience. It was like I was co-writing with their spirit. 
 
Joly Môme : You have a French track on your EP that you co-wrote and co-composed with Max Sokolinski. How did you come to collaborate together ? 
 
Niki Black : This is a funny story. As Max said, I saw him a couple days ago. We were talking about how we met and he said: “never underestimate the power of partying”. It's true (laughs). Never underestimate who you're going to meet when you go out. Even at a club. Also, my parents met at the club, so magical. Things can happen at the club, but also horrible things, so be careful ! 
But I was looking for someone to write a French song with because actually I was Being casted for Eurovision France, but I didn't end up doing the show, but I wrote this for the Eurovision and I was thinking 3I don't know who to write this with. I need a cool writer.” I went out to a club, one of these fancy clubs and I saw Max, walking with a long leather coat and his hair and I just knew, I knew. I just knew I have a strong intuition. I just knew this. This man was not only a musician, but going to write this song with me. I said I need to write a song with you, I know you're a musician, I see it and he said yes, he said “come over tomorrow, you're from LA, usually people from LA cancel”, but I said I'm not, we're gonna and the next day we wrote the song. That's it, simple. We wrote the song one day a couple hours. 
 
Joly Môme : This EP, you made it with a French team. Would you like to continue with them for your future projects ? 
 
Niki Black : Yes, of course. Mark was an amazing producer, I'd really trust him. Alexandra is a harpist. I don't know if my next project will need a harpist, because it's going to be very different, and Max... Come on, of course he's going to be around. I'm interested if I write more French songs, do it with him as well. 
 
Joly Môme : So you would like to continue making music in France ?   
 
Niki Black : Yes, absolutely ! 
 
Joly Môme : And why France ?  
 
Niki Black : I don't.... I think I you guys say there's like a “bonne étoile” right? I think mine is in Paris, so everything happened for me here. I became someone else here. My dreams came true, but I know that's very typical to say, but something it was like the alchemy... It just changed my life. I don't think I can leave... Only I would go back and forth to London maybe (laughs). And I need my French to become better ! 
 
Joly Môme : If you saw the young girl you were, playing on the piano that her grandmother had given her, what advice would you give her ? 
 
Niki Black : Don’t do drugs (laughs) Like just don't. No,I would say be a good girl go home if you're tired and write more... You know what I didn't do ? Like when you're young, you think you're gonna remember all your songs that you write and wish I recorded them and organize them, I would have told myself that. Write down everything from when you were young 'cause I was composing when I was five, so record it, videotape it, write it down. I wish I did that. That's my advice. Both of them. All of them were good (laughs).

Par Pauline Belshi

Dernière modification le 09/12/2022 à 17h10

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