Après plus de 13 ans d’absence, le danseur étoile Benjamin Millepied fait son grand retour sur scène avec son ballet “Unstill Life” (”Une vie immobile”), accompagné du pianiste Alexandre Tharaud. En tournée dans toute la France, c’est à l’occasion du Festival de Carcassonne que Joly Môme est allé voir ce spectacle envoûtant.
Une vie immobile en mouvement
C’est dans la cité de Carcassonne, à la nuit tombée, que résonnent les premières notes d’Alexandre Tharaud et les premiers pas de Benjamin Millepied. Sur scène, un piano, une toile blanche, un vidéoprojecteur et une table cachée au loin. C’est tout ce dont ont besoin les deux artistes pour raconter cette vie immobile, ce corps qui vieillit mais qui est encore capacle de grandes choses.
En abordant les thèmes de l’enfance, de la passion et du corps en mouvement, Benjamin Millepied et Alexandre Tharaud nous racontent une partie de leur histoire. Petits, le danseur rêvait de devenir pianiste et le pianiste rêvait de devenir danseur, ç’en est presque ironique de les voir sur scène dans des rôles interchangés. Ayant alors tous deux une éducation artistique similaire, c’est tout naturellement qu’ils se retrouvent pour ce spectacle merveilleux.
Des métiers qui les rapprochent
Au centre de cette représentation, leur outil de travail : le corps. Si celui du danseur s’affaiblit et si les mains du pianiste fatiguent avec l’âge, c’est également des heures d’entraînement et de pratique qui se cachent dans le corps de chacun d’eux. Comme ils le montrent si bien, cela leur permet de continuer d’explorer de nouvelles choses et de montrer au grand public que l’âge n’arrête pas le corps dans son exploration de la vie.
Un face à face qui rassemble
Pendant une grande partie du spectacle, les deux artistes évoluent chacun de leur côté tout en s’appuyant sur les mouvements de l’autre, et c’est sûrement ce qui fait la force de ce ballet. Au fur et à mesure que les sauts se font et que les notes s’envolent, le public assiste à quelques projections racontant la vie de Benjamin Millepied et Alexandre Tharaud, ce qui permet de multiplier les arts présents dans cette représentation qui devient plus qu’un simple ballet. Et la fusion finit par se faire puisque si nous pouvons admirer Benjamin Millepied tenant une caméra entre les mains, nous pouvons également apprécier les restes de danse classique d’Alexandre Tharaud lorsque ce dernier n’est pas à son piano.
Le tout se finit sur l’unification des deux artistes qui n’hésitent pas à montrer leur grande complicité. Et sous les applaudissements du public, on en redemande encore et encore.
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