Faire une partie de ses études à l’étranger, c’est le rêve de beaucoup d’étudiants. Erasmus, conventions bilatérales ou encore CREPUQ, de nombreux programmes d’échange sont mis en place pour vous permettre de découvrir le monde tout en continuant vos études. Je ne vous dirai qu’une seule chose : foncez. Mais avant de partir, voici ce que vous devez savoir sur l’Erasmus.
Ne pas idéaliser son départ
Avant de partir pour un semestre dans le sud de l’Espagne (Cordoue, youhouu), je m’étais beaucoup renseigné auprès d’étudiants déjà partis à l’étranger pour leurs études, et les réponses ont toujours été les mêmes : c’est incroyable. Je n’ai pas reçu un seul avis négatif sur l’Erasmus alors imaginez ma hâte de faire mes valises et de quitter la France pour quelques temps !
Mais grosse désillusion pour moi à mon arrivée : j’ai mis du temps à profiter pleinement de l’expérience. Colocataires pas vraiment sympas, manque pesant de ma famille et mes amis (moi qui n’avait jamais ressenti cela en étant dans le même pays qu’eux), un groupe d’amis qui avait du mal à se former en Espagne,… Bref, on a connu mieux comme début de séjour.
J’ai bien mis au moins un mois avant de vraiment apprécier mon expérience et de vivre mon aventure à fond ! Alors c’est ok de se sentir mal avant, pendant ou même tout au long de votre séjour, ça ne fait pas de vous quelqu’un qui a pris la mauvaise décision et les déceptions font aussi partie des expériences que vous tentez :)
Une expérience à part entière
Pour ma part, même si le début a été difficile, cela reste quelque chose d’unique qui m’a sans doute changée à tout jamais. Les mots sont forts mais ils sont vrais. C’est assez difficile d’expliquer ce ressenti à des personnes qui n’ont pas encore vécu l’expérience mais ce que vous allez vivre va tout changer : votre façon de voir la vie et d’aborder les choses, votre soif d’aventures, votre réaction face à l’inconnu et l’imprévisible.
Parce que se retrouver seul.e dans un pays étranger, ce n’est jamais facile, vous allez devoir être obligé de parler aux gens, d’essayer de nouvelles expériences qui ne se présenteront qu’une seule fois à vous, et de vivre un maximum de choses avant de partir.
S’il y a bien une chose que je devrais vous conseiller durant votre séjour, c’est vivre. Vivez tout ce que vous pouvez, visitez tous les lieux qui s’offrent à vous, essayez tous les bars, les boîtes, les restos de votre ville tout en vous ouvrant à la culture qu’elle vous offre, parlez à un maximum de personnes et voyagez aux alentours tant que vous le pouvez.
Parce que vivre, ça vous fait grandir.
Et après ?
Et bien après, on pleure. On parle souvent de la déprime post-Erasmus et croyez-moi, elle existe bel et bien. Chacun repart dans son pays d’origine et même si l’on est content de retrouver sa famille et ses amis, on est souvent en manque de cette vie intense qu’était l’Erasmus. On passe d’un quotidien rempli de sorties et d’aventures, avec des personnes que l’on voyait - pour ma part - absolument tous les jours, à un quotidien “banal”, un retour à la vie étudiante telle qu’on la connaît et de grands moments de solitude dans lesquels on pleure ces souvenirs créés.
Et une chose que j’avais pas prévue en revenant, c’est ce décalage avec mes amis qui sont restés.
En effet, je ne pensais pas que ces quelques mois allaient autant me changer, et je m’attendais à retrouver ma vie telle qu’elle était avant mon départ. Mais chose dont on ne m’avait pas prévenue (et il paraît que c’est arrivé à la plupart d’entre nous), c’est que mes amis, eux, n’ont pas changé autant et aussi vite que j’ai pu le faire. Depuis mon retour, j’ai sans cesse envie de faire de nouvelles choses, de sortir, de parler à de nouvelles personnes etc., mais ce n’est pas leur rythme de vie, évidemment.
De plus, tout se ramènera à votre Erasmus : une anecdote ? oui, j’en ai une quand j’étais là-bas, vous connaissez ça ? oui, bien sûr, quand j’étais en Erasmus, je - oh, tu parles à qui ? tu vas voir qui là-bas ? mes copains Erasmus,…..
Alors encore une fois, c’est ok de ne plus se sentir en phase avec votre vie d’avant, c’est tout un quotidien à réorganiser mais ça en vaut vraiment la peine ;)
ESN, une solution pendant et après l’Erasmus
ESN, c’est un grand (immense) réseau européen qui aide les étudiants étrangers à s’intégrer dans leur ville d’accueil. Si je vous conseille fortement de vous y inscrire pendant votre séjour (au programme : soirées, culture, voyage, événements en tout genre et beaucoup d’avantages), je vous conseille encore plus de vous y inscrire en tant que bénévole une fois rentré.
Il y a des ESN dans à peu près toutes les grandes villes des pays européens (personnellement, je suis à Toulouse), et cela vous permet de prolonger un peu l’ambiance Erasmus que l’on ne veut généralement pas quitter de si tôt. Cela fait maintenant plus d’un an que j’ai commencé mon bénévolat et c’est un tel plaisir à chaque fois ! Outre les rencontres incroyables que j’ai pu faire avec les autres bénévoles eux aussi partis en séjour, je rencontre des étudiants internationaux au quotidien dans des événements divers et variés, et c’est un sentiment génial de pouvoir contribuer au bon déroulement de l’expérience de leur vie.
Si cela vous intéresse, vous pouvez chercher sur internet ou instagram s’il y a en a un dans votre ville et regarder ce qu’ils proposent (généralement : @esn[nomdelaville]) ! Et bien évidemment, que vous soyez partis ou non, c’est ouvert à tous <3
Pardonnez-moi pour la longueur de l’article mais il y a tellement de choses à dire sur l’Erasmus que je pourrais en faire un livre entier !
J’espère que vous aurez l’occasion de partir durant vos études et que votre séjour sera aussi merveilleux que le mien.
En attendant, si vous avez une quelconque question, vous pouvez la poser dans la section commentaire de l’article ou bien venir directement me voir en dm sur instagram (@chloe.barlaud, je serai plus que ravie d’en discuter avec vous !)
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